Aujourd’hui, nous continuons notre balade historique à la rencontre des bijoux. La première étape nous avait transporté chez nos ancêtres à l’époque de Néandertal jusqu’à la fin de l’Antiquité.  ( si vous avez manquez la première partie de ce voyage c’est ici : https://www.celinepoudrouxcreation.com/l-histoire-du-bijou-de-la-prehistoire-a-l-antiquite/)

Maintenant direction le Moyen Age, c’est parti !!!

Le Moyen âge.

Notre découverte de l’Histoire des bijoux se poursuit durant le Moyen Age. Cette période médiévale est particulièrement longue, elle s’étale sur 1000 ans. Elle débute en effet au déclin de l’Empire romain et s’étendra jusqu’au 15ème siècle pour laisser place à la Renaissance.

La première partie du Moyen Age (le Haut Moyen Age ) offre la plus grande variété de bijoux. Les invasions barbares au 5ème siècle permettent l’apparition de la techniques du cloisonné. En effet chaque peuple et région possède encore ses propres particularités de style ( comme la pâte de verre …). Puis avec l’avènement du christianisme , les iconographies des bijoux changent, laissant place aux scènes religieuses et aux reliquaires.

Bague mérovingienne d'Herpes, en orfèvrerie cloisonnée
Bague mérovingienne. Technique du cloisonné. Vers 480 – 630. Louvre France

 

En effet, le Moyen Age fut marqué par une grande expansion du Christianisme à travers l’Europe. Celui-ci devient un élément central des sociétés médiévales. On retrouve donc de nombreux bijoux aux motifs religieux. C’est ce qu’on appelle tout simplement : l’Art religieux.

Le développement de la féodalité et de la religion chrétienne transforme la société, qui se découpe autour de trois ordres : les nobles , le clergé et le peuple.

Les bijoux sont ainsi portés par une petite partie de la population, à savoir les nobles et le clergé. D’ailleurs la bijouterie et la joaillerie furent reléguées au rang d’art mineur et décoratif, voir même de simple artisanat.

Les bijoux de l’époque étaient soit utilitaires comme les broches, fibules soit décoratifs et identitaires.

Par exemple , les bagues étaient notamment prisées pour leur valeur utilitaire ( apposer son seau sur des documents ), religieuse ou symbolique.

A la fin du 13ème siècle, la joaillerie devient l’apanage des nobles et aristocrates. A cette époque de nombreuses lois et ordonnances interdisaient le port de bijoux trop ostentatoires au peuple et « simples bourgeois ».

 

La Renaissance .

La Renaissance est marquée par un développement dans le domaine des Sciences et des Arts dans toute l’Europe. C’est une période durant laquelle ont eu lieu les grandes expéditions qui ont permis de nombreux échanges et découvertes.
Cette période artistique née en Italie sera introduite en France au 17ème siècle par François Ier. À sa demande, les artistes italiens dont le célèbre Léonard de Vinci viennent développer leurs idées. François 1er  instaurera en 1530 les joyaux de la couronne.

L’afflux de richesses, avec la conquête du nouveau monde, donne des créations plus chargées en motifs décoratifs et pierres précieuses.

Les pendentifs deviennent les bijoux les plus prisés, remplaçant ainsi la domination des broches de la période médiévale. Les bagues restent à la mode, mais sont souvent très ornementées et ornées de pierres.  A cette époque on observe également de nombreux bijoux de cheveux comme les diadèmes, rubans de perles et chainettes ( = ferronnières) ou de bijoux de chapeau (enseignes ) portés par de nombreux hommes.

Les techniques de joaillerie évoluent avec le début des pierres facettées et l’emploi de l’émail. La perle baroque est également très présente et à la mode.

Pendentif : nef, or émaillé et perles
Pendentif : nef, or émaillé et perles. Louvre, France

 

Le XVIIème siècle.

Notre histoire des bijoux nous emmène au temps du Roi-Soleil. Louis XIV inspira les jardins à la française et la naissance de la joaillerie.

Petit dragon monté en épingle
Petit dragon monté en épingle. Perle baroque et or émaillé. Vers 1615. Louvre ,France

 

Au XVIIe siècle, les bijoux de tête comme l’aigrette et les épingles sont très en vogue. Les ornements de corsage en motifs de nœud, dit « de Sévigné », peuvent être portés en pendants, suspendus ou cousus au vêtement.
La « tulipomania » et le décor naturaliste saisissent l’Europe et laissent une empreinte sur les arts décoratifs et la joaillerie avec les motifs cosse-de-pois, les œillets, les tournesols et les feuilles d’acanthe. Durant la première moitié du XVIIe siècle, la flore est traitée de façon à peine stylisée, sur des ornements de corsage ou sur des épingles de coiffure en argent ou en or émaillé. Ces bijoux sont le plus souvent ornés de diamants ou de cristaux de roche dont les revers portent un décor polychrome en émail, le plus souvent bleu pastel, blanc et noir. Le thème de la mort (« memento mori ») se retrouve couramment sur les montres, bagues ou autres bijoux.

 

Le XVIIIème siècle .

Le XVIIIe siècle voit le triomphe de la joaillerie. Cette période est marquée par la prospérité de l’Europe avec le siècle des Lumières.

La joaillerie évolue avec l’arrivée massive de diamants provenant d’Inde ou de pierres fines et précieuses de couleurs venant des mines d’Amérique du sud. Matériaux rares, ils avaient été réservés pendant des siècles aux rois , aux princes et aux trésors de l’Eglise. Cependant, avec la prospérité qui s’installe en Europe, les bijoux ne sont plus destinés qu’aux nobles et riches dignitaires.

Bagues
Bagues en or, rubis, émeraudes et diamants. Louvre, France

 

A l’époque rocaille, les bijoux s’ornent de rubis, saphirs, topazes ou grenats. Au milieu du siècle, les riches parures de diamants, sont souvent remplacés par des topazes blanches. A la fin du siècle, les chrysobéryls jaunes envahissent la joaillerie.

Le 18ème siècle voit aussi l’invention du strass qui révolutionna la bijouterie. Le strass est en réalité du verre à base de plomb qui imite une pierre gemme . Le plomb donne au verre sa brillance et renforce ainsi son pouvoir de réfraction de la lumière à travers les facettes du dit strass.  Cette invention ouvre alors le marché du bijou à une clientèle moins fortunée.

 

Notre seconde étape s’achève ici. Si vous voulez connaitre la suite , c’est ici : https://www.celinepoudrouxcreation.com/l-histoire-du-bijou-du-xix-eme-siecle-a-nos-jours/

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