Dernière étape de notre balade autour de l’histoire du bijou. Direction le XIX ème siècle.
Si vous avez manquez l’étape 1 , rendez-vous la : https://www.celinepoudrouxcreation.com/l-histoire-du-bijou-de-la-prehistoire-a-l-antiquite/
Si vous avez manquez l’étape 2, c’est ici : https://www.celinepoudrouxcreation.com/l-histoire-du-bijou-du-moyen-age-au-18-eme-siecle/
Le XIXème siècle.
Tous les types de bijoux sont présents au XIXe siècle, mais les femmes se plaisent tout particulièrement à porter des ensembles harmonieux où dominent les mêmes pierres et les mêmes ornements. Ainsi apparaissent les parures avec collier et les demi-parures comprenant uniquement une broche et une paire de boucles d’oreilles.
Le XIX siècle donne naissance également à la mise au point de la monture dit « à jour » sans fond de métal. C’est une technique qui renforce la réfraction de la lumière sur les facettes des pierres taillées.
Sous le 1er Empire, le style Antique est à nouveau à la mode. C’est le grand retour des techniques oubliées: les camées et les intailles.
Succède ensuite le bijou Restauration. La diversité des matériaux et des techniques annonce la richesse et l’originalité des créations des décennies suivantes.
La Joaillerie au XIXème siècle
Après la Révolution, la prospérité et l’enrichissement de certaines classes de la société entraînent une augmentation sensible de l’offre et de la demande pour les produits de luxe. Pour la bijouterie, le phénomène atteint son point culminant avec la découverte en 1867 des mines de diamants du Cap, en Afrique du Sud, qui apporte sur le marché une quantité de diamants jamais atteinte jusqu’alors. La joaillerie n’est plus l’exclusivité des classes supérieures et son rôle prend une autre signification. C’est alors que nait la distinction entre joaillerie (bijoux du soir) et bijouterie ( bijoux de jour) sur laquelle notre époque continue de fonder on rapport à la parure.
L’Art Nouveau.
Ce court moment de l’art décoratif ( 1895-1910) constitue une période phare dans le domaine de la bijouterie, surtout à Paris.
D’ailleurs il s’agit du courant artistique que je préfère. Et Bruxelles n’est pas en reste, car la capitale belge , en plus d’être son berceau, elle en est aussi son joyau. ( d’ailleurs je vais vous concocter un article spécial Bruxelles et l’ Art Nouveau )
Si je dois vous citer un Artiste de cette période : René Lalique, inventeur du bijou moderne.
Art Nouveau.
Les thèmes chers à l’art Nouveau : la femme, la flore et la faune. Ces thèmes vont être magnifiés à travers les bijoux.
En effet le bijou Art Nouveau affiche son style bien caractéristique. Il se distingue par des lignes courbes, des entrelacs, une idée de fluidité et de mouvement. Il est également identifiable par les matériaux comme l’or et surtout l’émail. Ce dernier participe à la mise en lumière et à l’idée de couleur dans le bijou.
L’Art Déco
L’Art Déco qui prend place après l’Art Nouveau tire son nom de l’exposition universelle des arts décoratifs de 1925. Les formes viennent se simplifier laissant place à des figures géométriques issues du mouvement cubiste (demi-cercles, lignes droites, lignes horizontales/verticales). Les joailliers utilisent des matériaux comme le platine (pour des montures plus fines et plus souples) et l’argent combinés à des matériaux comme l’onyx, le lapis-lazuli, l’émail, l’or et l’aigue-marine. De plus, ils aiment conjuguer le mat et le brillant, le transparent et l’opaque. On retrouve le diamant sur de nombreuses parures.
Parallèlement à la rigueur du cubisme, les créateurs s’inspirent largement de l’Extrême-Orient, plus particulièrement de la Chine, lui empruntant des matières comme le jade et des thèmes comme les masques.
Période Moderne.
La confrontation des artistes à l’art du bijou prend une importance nouvelle dans les années 1950. Les sculpteurs qui s’intéressent particulièrement aux bijoux
Certains s’investissent dans ces créations grâce à la rencontre d’un orfèvre de talent ou, plus rarement, réalisent eux-mêmes leurs œuvres comme Alexandre Calder.
Période Contemporaine
À partir des années 1960 les créateurs modifient de façon spectaculaire l’usage des matériaux de la bijouterie traditionnelle. À l’étranger, plus encore qu’en France, certains cherchent à dépasser l’idée qu’un bijou puisse être seulement signe de richesse.
Certains proposent un nouveau rapport au corps. Par exemple traitant l’argent comme une dentelle, le bijou devient alors mi parure-mi vêtement , jouant sur la confusion entre vêtement et ornement.
En Italie , en revanche le travail de l’or garde tout son prestige. Les créateurs travaillent essentiellement la matière précieuse tout en jouant sur les textures et en affirmant l’omniprésence de la géométrie .
La France, quant à elle, s’illustre depuis les années 1970 par le renouvellement des matériaux sans mettre totalement de coté le travail des matières précieuses.
Afin de faire sortir le bijou de son cadre traditionnel de préciosité, Jean Dinh Van puise ses sources dans le quotidien ( pendentif lame de rasoir) ou dans certaines civilisations.
Ces dernières années la joaillerie a connu un nouveau souffle. Les oeuvres récentes de Cartier, Boucheron , Chanel, Van Cleef et Arpels, Dior, Hermès … témoignent de ce renouvellement. l’importance de la couleur dans la joaillerie contemporaine est particulièrement évidente dans ces pièces qui puisent leur inspiration à des sources très diverses.
C’est ici que s’achève notre balade dans le temps du bijou. J’espère que le voyage vous a plu.
Si vous voulez revoir l’histoire des bijoux de la préhistoire à l’ Antiquité : https://www.celinepoudrouxcreation.com/l-histoire-du-bijou-de-la-prehistoire-a-l-antiquite/ ou du Moyen Age jusqu’au XVIII ème siècle :https://www.celinepoudrouxcreation.com/l-histoire-du-bijou-du-moyen-age-au-18-eme-siecle/
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